Si vous envisagez d’entreprendre une formation œnologique, vous avez peut-être des craintes ou des freins qui vous empêchent de vous lancer dans l’aventure ou du moins de vous lancer de manière tout à fait sereine. Il est vrai qu’il n’est pas évident, arrivé à l’âge adulte, de reprendre une formation.
Vos craintes sont peut-être liées à l’organisation ou à la gestion du temps. C’est pourquoi, je vous délivre ici 7 conseils et astuces pour faciliter votre démarche et votre apprentissage. Et peut-être que si vous hésitiez encore, ces conseils finiront de vous convaincre de sauter le pas.
PS: cet article peut également s’appliquer à tous ceux qui ont décidé de poursuivre un apprentissage par eux-mêmes, sans passer par le biais d’une formation.
Conseil n°1 : la motivation
Prenez le temps de la réflexion et de vous questionner sur votre POURQUOI:
=> Pourquoi j’entreprends cette formation?
=> Pour quelles raisons et quels sont les objectifs finaux?
Cela peut être lié à une envie de reconversion ou tout simplement parce que le vin est votre passion. Mais il est important de savoir pourquoi on entreprend les choses. Ce pourquoi, je vous suggère de vous en rappeler à chaque fois que ce sera compliqué, à chaque fois que vous aurez envie de baisser les bras, à chaque fois qu’il faudra faire des compromis. C’est ce qui vous permettra de vous rebooster en deux secondes chrono ⏱️.
Conseil n°2: la mise en pratique
Evidemment, votre parcours doit rester un plaisir avant tout. Je vous suggère donc d’alterner vos périodes d’étude, de lecture de cours, … par une mise en pratique, en d’autres termes par une dégustation. Non seulement cela vous permettra d’allier plaisir et théorie, mais aussi de fixer la matière. En effet, nous retenons mieux les choses quand elles sont pratiquées.
A chaque fois que vous aurez terminé un chapitre, prenez l’habitude de faire une dégustation associée au thème abordé et de rédiger des fiches. Cette façon de procéder vous permettra de rattacher la pratique à la théorie et de vous en souvenir beaucoup plus facilement. De plus, vous vous offrez ainsi une sorte de récompense après avoir bouclé un chapitre, une belle manière d’assimiler l’étude à quelque chose de positif et de vous motiver.
Conseil n°3: Entraînez votre cerveau!
Votre cerveau est un muscle et la mémoire ça se travaille! Vous devez donc, comme n’importe quel autre muscle, l’entraîner et le solliciter pour qu’il soit plus efficace. Il existe une série d’exercices et de bonnes pratiques à mettre en place pour étudier plus efficacement.
En voici trois:
- Réviser et relire les informations que l’on a étudiées. On ne retient pas ou alors qu’à court terme des informations vues une seule fois. Pour être sûr de les ancrer, il ne faut pas hésiter pas à y revenir régulièrement. C’est ce qu’on appelle des révisions espacées.
- Catégoriser ce qu’on étudie et classer les informations dans des “tiroirs”. Par exemple, si vous étudiez des régions viticoles et les cépages autorisés dans telle ou telle appellation, triez cette information et pour chaque appellation retenez combien de cépages sont autorisés. Quand vous rechercherez cette information dans votre mémoire pour la restituer, vous allez rechercher le tiroir “Région”, puis “Appellation”, puis “Cépages” et vous saurez que vous devez en citer 4. C’est plus facile de retrouver les informations de cette manière.
- Oxygéner son cerveau régulièrement en faisant de l’exercice physique ou en se promenant. Littéralement, changez d’air. Il y a un lien entre l’activité physique et la mémorisation. En effet, certaines hormones produites lorsqu’on fait du sport, comme la noradrénaline, joueraient un rôle dans le processus de l’attention.
Conseil 4: Se créer une routine quand on déguste
La dégustation, c’est comme pour la mémorisation avec le cerveau, ça se travaille. Il est donc important de développer une routine lorsque vous dégustez, pour vous entraîner.
A ce propos, si vous souhaitez améliorer vos compétences à la dégustation, je vous invite à lire cet article où je donne 5 astuces pour améliorer ses compétences à la dégustation.
Donc, lorsque vous dégustez un verre de vin, voici les quelques bonnes habitudes à prendre pour vous créer cette routine:
- Le premier réflexe à adopter est de se demander quelles sont les émotions, images, souvenirs que nous font ressentir la dégustation. Essayez de prendre pleinement conscience de ce que vous êtes en train de faire. Il faut veiller à prendre conscience des perceptions ressenties et de les imprimer dans votre mémoire pour y avoir plus facilement accès à d’autres moments.
- La deuxième habitude à prendre est de rédiger des notes de dégustation. Ça peut être soit des notes prises à la volée ou selon une fiche d’analyse bien précise. Si vous n’avez rien pour écrire ou que le moment ne s’y prête pas, essayez tout de même de le faire consciemment dans votre esprit, en suivant les étapes de la dégustation: de l’aspect visuel, à l’aspect olfactif et enfin à la rétro-olfaction.
- Le dernier exercice à mettre en place est de déguster de temps à autre à l’aveugle. Essayez de vous challenger avec une dégustation basée sur les perceptions sans être influencé par des hypothèses, des informations et des connaissances préalablement intégrées.
Et je le répète encore dans cet article mais n’hésitez pas à créer un groupe ou à intégrer un groupe déjà existant de dégustateurs. Un groupe vous permettra d’organiser facilement des dégustations à l’aveugle, de vous challenger et vous motiver. C’est une pratique très enrichissante et stimulante qui permet d’évoluer et de s’améliorer très rapidement.
Conseil 5: La prise de note
Que vous ayez choisi de suivre les cours en présentiel ou à distance, ou que vous ayez uniquement un syllabus à étudier, je vous recommande de prendre des notes! La prise de note va permettre deux choses:
- Premièrement d’ancrer un peu mieux ce que vous êtes en train d’écouter ou d’étudier.
- Deuxièmement de rester plus concentré. La prise de note nous ancre mieux dans le réel et aide à la mémorisation.
Bien sûr, vous ne devez pas prendre note de tout. Prenez note de ce qui vous semble essentiel, de ce que vous ne comprenez pas ou de ce qui vous semble difficile à retenir.
Conseil n°6: Repérez les grands principes
Repérez les grands principes qui régissent le monde du vin, ceux liés à la météorologie, à la géographie, à la viticulture, …
Je vous donne ici un exemple, celui de l’influence de grands lacs glaciaires sur le vignoble. Les grands lacs vont tempérer les températures car ils emmagasinent la chaleur en été et la restituent en automne puisque le lac se réchauffe et se refroidit plus lentement que la terre. La conséquence sera que le cycle végétatif des vignes aux alentours se prolongera à l’automne, permettant ainsi aux raisins d’atteindre une maturité optimale.
Quand vous êtes en train de suivre un apprentissage sur le vin, que ce soit en suivant une formation, une conférence, une master class ou en lisant un livre, essayez de repérer ces grands principes et de les retenir pour comprendre et déduire certaines caractéristiques.
Conseil n°7: Connaissez-vous!
Adaptez votre étude, votre apprentissage à ce qui fonctionne pour vous. Posez-vous des questions et analysez votre fonctionnement. Comment retenez-vous mieux les choses? Avez-vous besoin de faire des fiches que vous pourrez relire, de répéter à haute voix des informations, de visualiser les informations dans votre esprit, …
Notre fonctionnement nous est propre, tous les cerveaux ne fonctionnent pas de la même façon. Et si vous comprenez ce qui fonctionne le mieux pour vous et que vous le mettez en pratique, vous gagnerez beaucoup de temps dans votre étude.
As-tu d’autres conseils à partager? Des questions à me poser concernant l’apprentissage du vin? N’hésite pas à me laisser un message en commentaire et je me ferai un plaisir d’y répondre.